Le NCX 1020 de NicOx obtient des résultats prometteurs en phase IIa pour le traitement de l'asthme
Sophia Antipolis, France. 15 mars 2005. www.nicox.com
NicOx S.A. (Eurolist : NICOX) annonce aujourd’hui les résultats d’une étude de phase IIa révélant une tendance de son activité et un profil pharmacocinétique prometteur du composé NCX 1020 chez des patients atteints d’asthme. Ces résultats indiquent que le NCX 1020 présenterait une activité accrue pour contrebalancer la bronchoconstriction (constriction des muscles entourant les voies respiratoires) ainsi qu’un potentiel de réduction des effets systémiques par comparaison avec les corticostéroïdes en inhalation existants. Le NCX 1020 est un composé donneur d’oxyde
nitrique dérivé du budesonide, un corticostéroïde administré par inhalation dans le traitement à long terme de l’asthme dans lequel il a montré une réduction de l’inflammation des voies respiratoires et du risque de crise d’asthme.
Descriptif de l’étude et résultats
L’étude de phase IIa a été menée dans le « Department of Asthma, Allergy and Respiratory Science » du King’s College à Londres. Il s’agit d’une étude randomisée, en double aveugle, cross -over et comportant 3 bras. 12 patients asthmatiques ont reçu une dose par inhalation de chacun des composés étudiés (NCX 1020 [600 mcg], budesonide [400 mcg] et placebo, voir note 1) au 1er, 4ème et 7ème jour suivant un ordre établi par une liste de randomisation. Le but principal de cette étude était de comparer les capacités du NCX 1020, du budesonide et du placebo à induire la
relaxation des muscles lisses des bronches, suite à un test de provocation à la metacholine (voir note 2). Quatre heures après administration, le NCX 1020 a montré une tendance de protection contre la bronchoconstriction alors que le budesonide n’offre aucune protection au même moment.
Les données de pharmacocinétique provenant de cette étude montrent que l’administration de NCX 1020 induit des taux de budesonide dans la circulation systémique inférieurs à ceux mesurés après traitement avec une dose équimolaire de budesonide tel qu’actuellement commercialisé. Ces résultats suggèrent que le NCX 1020 provoquerait ainsi moins d’effets secondaires que les corticostéroïdes en inhalation actuellement sur le marché. Un certain nombre d’effets secondaires systémiques ont été associés aux corticostéroïdes en inhalation, tels que des retards de
croissance, de l’acné ou d’autres problèmes de peau, de l’ostéoporose et des glaucomes. Aux Etats-Unis, les préconisations de prescription recommandent que les médecins suivent la croissance des enfants et adolescents traités aux corticostéroïdes en inhalation. Les pics de budesonide dans la circulation sanguine apparaissent également plus tardivement après traitement au NCX 1020 qu’après administration de budesonide commercialisé, suggérant que le NO-budesonide serait présent dans les poumons pour une période de temps plus longue. Ce potentiel allongement du temps de présence dans les poumons, associé à la protection accrue contre la bronchoconstriction, pourrait présenter des avantages en termes d’efficacité et de durée de l’activité.
Le Dr. Brian O’ Connor, investigateur principal de cette étude et maître de conférence au « Department of Asthma, Allergy and Respiratory Science » du King's College de Londres, a déclaré : « Les corticostéroïdes en inhalation sont reconnus pour l’amélioration de leur profil d’effets secondaires systémiques par rapport aux stéroïdes oraux. Cependant, il y a de plus en plus d’éléments de preuve montrant qu’un risque d’effets secondaires systémiques subsiste, en particulier lors de traitements prolongés avec de fortes doses. La tendance actuelle est d’utiliser les
corticostéroïdes plus tôt dans le traitement de l’asthme, ce qui souligne la nécessité de disposer de médicaments présentant une sécurité améliorée. Dans ce contexte, ces résultats concernant le NCX 1020 sont encourageants, puisqu’une diminution de l’exposition systémique est susceptible de générer un meilleur profil d’effets secondaires.
De plus, la tendance à la protection contre une bronchoconstriction après 4 heures est intéressante puisque cet effet, attendu en conséquence de la donation d’oxyde nitrique, n’est pas observé avec le budesonide. Des études précliniques ont montré que l’oxyde nitrique agit en synergie avec le budesonide pour diminuer l’inflammation, ce qui, couplé à une rétention prolongée dans les poumons, pourrait conduire à une amélioration de l’efficacité. Des études à long terme avec des doses multiples seraient nécessaires pour confirmer si les données encourageantes observées
dans cette étude traduisent véritablement une amélioration du profil de sécurité et d’efficacité par comparaison avec le budesonide commercialisé .»
Michele Garufi, Président du Directeur Général de NicOx, ajoute : « Nous pensons encourageant ce profil émergeant suggérant que le NCX 1020 pourrait avoir la propriété d’améliorer de façon significative le traitement de l’asthme. Le domaine thérapeutique de cette maladie respiratoire demande une expertise spécifique qui est en dehors du domaine d’activité principal de NicOx. Par conséquent, nous recherchons activement un partenaire expérimenté qui pourrait faire avancer cet intéressant projet. »
NOTE 1 : Sur la base du poids moléculaire, la dose de 600 mcg de NCX 1020 est approximativement équivalente à 400 mcg de budesonide, par conséquent les doses administrées sont approximativement équimolaires. (1, 416 g de NCX 1020 correspond à 1 g de budesonide).
NOTE 2 : L’objectif principal de cette étude était la concentration de metacholine en aérosol déclenchant une chute de 20% du volume expiratoire maximal par seconde (VEMS) obtenu par spirométrie. La metacholine induit un rétrécissement des voies respiratoires en agissant directement sur les récepteurs situés sur les muscles lisses des bronches. Chez les personnes atteintes d’asthme, on observe une réponse accrue à la metacholine, les variations de réponse des voies respiratoires pouvant être utilisées comme mesure de la réponse au traitement. Le test de fonctionnement pulmonaire a été effectué au niveau basal puis après provocation à la metacholine, elle même effectuée 30 minutes et 4 heures après administration du composé étudié. Les sujets ont reçu des doses croissantes de metacholine jusqu’à obtention d’une chute de 20% du VEMS par rapport au niveau de base. La concentration de metacholine provoquant cette chute de 20% du VEMS a été calculée par interpolation linéaire à partir de la courbe log dose-réponse.
Source : http://www.nicox.com/upload/NCX%201020%20phase%20IIa%20asthme%20-%20French.pdf
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