Analyse par boursier.com
Si le nouvel accord de développement signé avec Merck & Co constitue évidemment un succès pour les équipes de chercheurs de NicOx, le groupe continue de croire que son avenir se situe au-delà des éprouvettes et des spectromètres. Détail révélateur, l'accord comprend une option de co-promotion des produits résultant de la recherche commune, un élément essentiel à la stratégie de NicOx. "Nous entendons utiliser cette opportunité pour favoriser notre transformation en une société biopharmaceutique pleinement intégrée", a rappelé le PDG du groupe Michele Garufi.
NicOx a en effet l'intention de se doter de moyens marketing et commerciaux, un modèle de réussite selon le dirigeant parmi les biotechs connaissant les plus beaux succès. Conserver autant qu'il est possible les droits de commercialisation, c'est tout simplement s'assurer de conserver la plus grande partie des revenus des produits.
Autant que faire se peut, NicOx s'efforce donc de garder au moins une partie des droits de commercialisations des composés issus de sa technologie de libération d'oxyde nitrique.
Cette exigence a visiblement guidé la société dans ses négociations avec le groupe américain...
Non seulement NicOx conserve l'option de co-promouvoir aux Etats-Unis et dans certains des principaux pays européens les produits résultant de son accord avec Merck & Co, mais il obtient de Merck une contribution aux frais de commercialisation puisqu'il percevra une rémunération en fonction du nombre de visites rendues auprès de médecins spécialistes (principalement les cardiologues). En outre, Merck versera à NicOx des royalties, d'un montant tenu secret mais "qui n'est clairement pas symbolique" sur les ventes de tous produits résultant de cette collaboration.
Selon Michele Garufi qui s'exprimait aujourd'hui dans une conférence téléphonique l'accord Merck constitue une opportunité considérable pour établir une force de vente viable et ciblée. Cette capacité commerciale pourrait ensuite être utilisée pour la commercialisation d'autres composés. Par exemple le HCT3012 en lequel NicOx place visiblement de très, très gros espoirs... (Si le composé remplissait toutes ses promesses thérapeutiques et parvenait sur le marché, il paraît évident que le million d'euros ne serait plus un ordre de grandeur suffisant).
Les deux accords majeurs annoncés en moins de trois semaines, crédibilisant la recherche de NicOx, et la progression corrélée de sa capitalisation boursière, pourraient même inciter le groupe à plus d'agressivité. Damian Marron, vice-président de la société chargé du développement, n'exclut pas d'éventuelles opérations de fusion ou acquisition : "Il y a plusieurs façons d'établir une force de vente. Une fusion ou une acquisition pourrait en être une. Nous regardons évidemment du côté des entreprises qui réussissent déjà dans ce domaine".
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