2007-05-24

Nicox : "Une valeur de fond de portefeuille", selon un gérant

Jeudi 24 mai 2007 à 10:42
(Tradingsat.com) - NicOx a finalement limité sa chute à 3.8% en réaction à l'annonce vendredi 11 mai, de l'arrêt du développement du composé NCX 1000. Un terrain que le titre a intégralement regagné lors de la séance suivante (+4%). L'observation de ces mouvements nous enseigne deux choses. D'une part, les investisseurs positionnés NicOx ne s'enfuient pas à la moindre alerte. Ils semblent disposés d'autre part à saisir les opportunités qui se présentent pour renforcer leurs positions sur la valeur.

Les sociétés de biotechnologie sont généralement considérées comme des placements spéculatifs compte tenu du caractère aléatoire de leurs recherches. Mais au fur et à mesure du développement de leurs produits, quelques-unes d'entres elles changent manifestement de statut aux yeux de certains investisseurs.

"Je pense qu'il faut mettre NicOx en fond de portefeuille sur une durée comprise entre 18 mois et 3 ans, et dans ce cas, les actionnaires ne seront pas déçus" confie ainsi à Tradingsat.com Pierre-Henri Delplanque, de chez AAZ Finances. "Il n'y a qu'à observer le parcours de l'action, passée de 1,5 euro il y a quatre ans à 22 euros aujourd'hui, pour comprendre ce que l'on peut gagner à être patient" souligne le gérant, qui rappelle aussi que l'action avait touché les 40 euros en 2000.

Dans son secteur, NicOx a pour particularité de ne développer aucune "nouvelle molécule" mais d'ajouter de l'oxyde nitrique à des molécules existantes en vue d'améliorer leur performance ou tolérabilité. Pierre-Henri Delplanque apprécie cette caractéristique qui limite le risque. Il souligne aussi l'importance du pipe-line et le niveau de développement avancé du composé naproxcinod, en phase 3 pour le traitement de l'arthrose, qui représente selon lui "un marché potentiel énorme".

C'est d'ailleurs pourquoi le gérant relativise l'impact négatif sur le cours provoqué par l'augmentation de capital en début d'année. "Il faut bien comprendre que cette levée de capitaux doit permettre à NicOx d'aller seul le plus loin possible dans le développement du naproxcinod". Dans une récente interview à Boursorama, Eric Castaldi, le directeur financier de Nicox, a ainsi assuré que la trésorerie serait suffisante pour aller jusqu'au dépôt de l'autorisation de mise sur le marché en 2009. "Le but est de conclure le meilleur accord possible avec un laboratoire qui assurerait la fabrication et la commercialisation du produit en échange de royalties", explique Pierre-Henri Delplanque.

Prédire une date pour la signature de ce partenariat lui semble difficile, mais le gérant pense que le délai maximum envisageable ne devrait pas dépasser 18 mois : "Ce n'est qu'une question financière. Si demain, un laboratoire important estime qu'il a besoin du naproxcinod pour étoffer son pipe-line, l'accord peut être signé très rapidement". Selon lui, la simple annonce de l'accord sera alors susceptible de faire doubler la valeur du titre.

Pierre-Henri Delplanque tient aussi à souligner le potentiel du pipe-line de NicOx hors naproxcinod. Il rappelle que Pfizer est entré directement en phase 2 dans le traitement du glaucome en court-circuitant la phase 1, "ce qui prouve la fiabilité de la technologie NicOx". Dans le même ordre d'idée, le gérant rappelle que "Merck a l'intention de mener un développement rapide et agressif sur l'hypertension". Le composé NCX 4016, développé en tant que traitement du diabète de type 2, retient aussi l'attention du gérant. Cette molécule, sur laquelle vont être initiées deux études de phase 2 en 2007, pourrait selon lui devenir un futur "blockbuster".

Le richesse du pipe-line de NicOx fait partie des raisons pour lesquelles Pierre-Henri Delplanque estime qu'un éventuel rachat de la société par un laboratoire pharmaceutique n'est "pas du tout" souhaitable, parce que "cela empêcherait les actionnaires de bénéficier du très gros potentiel de la valeur à moyen terme".

Il est vrai que la récente acquisition de la biotech américaine Medimmune par Astrazeneca a ravivé les anticipations de certains intervenants sur une prise de contrôle de NicOx, dont il convient de rappeler que Pfizer est actionnaire. A la question, NicOx peut-il se faire racheter ? Pierre-Henri Delplanque répond qu'"un rachat hostile est impossible, comme l'a récemment affirmé Michele Garufi, étant donné les partenariats déjà conclus avec différents laboratoires". Cela ne pourrait donc se faire qu'avec ou en accord avec les partenaires ou actionnaires connus...

Source : Tradingsat

Pour ma part je n'irais pas jusqu'à parler de valeur de fonds de portefeuille, preuve en est le potentiel de hausse ; en bourse ce dernier est corrélé au risque.
Après le plaisir de la 1ère lecture, il y a finalement quelques remarques pas terribles, et les éléments positifs sont des reprises mot à mot des dirigeants.
J'ai même eu parfois l'impression d'avoir un résumé de ce qui trainait sur les forums boursiers.
Pour les remarques "limites" :

le gérant, qui rappelle aussi que l'action avait touché les 40 euros en 2000.

"Il faut bien comprendre que cette levée de capitaux doit permettre à NicOx d'aller seul le plus loin possible dans le développement du naproxcinod".

"Le but est de conclure le meilleur accord possible avec un laboratoire qui assurerait la fabrication et la commercialisation du produit en échange de royalties"

le délai maximum envisageable ne devrait pas dépasser 18 mois

Parler du cours à 40€ ne veut rien dire en regard de la capitalisation de l'époque (pas le même nombre de titres).
Cette levée de capitaux a surtout pour but d'être en position de force pour négocier un partenariat satisfaisant, ainsi que financer le pre-marketing.
Loin de se limiter à des royalties, NicOx a clairement indiqué vouloir garder des droits de co-commercialisation dans certains pays.
Le délai maximum évoqué amènerait à décembre 2008, avec un dépôt d'AMM au T1 2009, cela ferait trop peu de temps. Une communication auprès des prescripteurs, des roadshows et la préparation de la commercialisation demandent 2 ans en général.

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