Nicox dans le JDF
Nos paris spéculatifs pour jouer le secteur des biotechnologies
par chorere ainejian
Depuis le début de l'année, les valeurs du secteur des biotechnologies se sont envolées à la Bourse de Paris. Nicox a gagné 221 %, suivi d'Exonhit Therapeutics (+ 79,66 %) et de Transgène (+ 69,71 %). Ce mouvement de fond traduit un regain de confiance des investisseurs pour ce secteur et surtout l'amélioration de la visibilité sur leur activité.
Parier sur les biotechnologies constitue malgré tout une prise de risques très élevée en raison du possible échec des recherches. Avant de pouvoir commercialiser un traitement, quinze à vingt années de recherches sont souvent nécessaires. Durant cette période, les sociétés perçoivent peu de revenus et investissent, ce qui implique qu'elles sont structurellement déficitaires. Afin de poursuivre leur développement, elles sont contraintes de faire régulièrement appel au marché et de nouer des partenariats avec de grands laboratoires pharmaceutiques. Née il y a seulement trente ans, la biotechnologie est dominée par les Américains, en tête desquels se trouvent les géants Amgen et Genentech, qui pèsent plus de 85 milliards d'euros à la Bourse de New York. Elle croît d'environ 16 % par an depuis une quinzaine d'années aux Etats-Unis, qui regroupent trois quarts des entreprises mondiales.
Ce secteur n'est hélas pas aussi florissant en France, où on dénombre environ 300 sociétés, dont seulement cinq cotées en Bourse - Nicox, Transgène, Exonhit Therapeutics, Bioalliance Pharma et Cerep. Aucune d'entre elles n'a encore commercialisé de produits, mais l'horizon commence à se dégager pour certaines comme Transgène.
Valoriser les sociétés de biotechnologies est un exercice difficile. Leur capitalisation dépend de leur portefeuille de produits, de leurs moyens financiers et des résultats des essais cliniques (de phase I à phase III). Entre la phase II (test à petite échelle) et la phase III (test à grande échelle), elle peut quasiment tripler. Dès lors qu'un groupe parvient à vendre une licence pour ses produits à un laboratoire pharmaceutique, de premiers bénéfices peuvent alors être escomptés. La vente d'une licence donne lieu à un premier versement (upfront), suivi de plusieurs primes (milestones) à chaque franchissement de nouvelle étape. En cas de commercialisation, des redevances sur les ventes du produit peuvent atteindre jusqu'à 10 % du chiffre d'affaires attendu pour le médicament, ce qui est considérable pour des sociétés de petite taille.
Les cinq valeurs de notre sélection constituent un pari spéculatif et sont, à ce titre, réservées aux plus audacieux.
[...]
NICOX > Encore de bonnes nouvelles en perspective pour 2006
> La spécificité de Nicox repose sur l'utilisation de l'oxyde nitrique (NO) pour le développement de médicaments ciblant notamment la douleur et l'inflammation, les pathologies respiratoires ou encore la maladie d'Alzheimer. Cette technologie permet de réduire les effets secondaires par rapport aux médicaments d'origine et d'améliorer, dans certains cas, leur efficacité.
Basée à Sophia-Antipolis, cette société de biotechnologies a souffert en 2003 d'une rupture de contrat avec le groupe pharmaceutique Astrazenecca. Le cours de Bourse, tombé à moins de 5 euros, a, depuis, été multiplié par quatre, pour dépasser 11 euros au mois de mars, à la suite de deux accords majeurs signés avec Pfizer et Merck. Nicox pourra engranger près de 600 millions d'euros si les projets aboutissent.
Dans un premier temps, la société touchera une trentaine de millions d'euros, à laquelle viendront s'ajouter plusieurs montants beaucoup plus élevés à chaque nouvelle étape franchie dans la recherche.
La crédibilité de la société s'est trouvée confortée par l'annonce de plusieurs découvertes, tandis qu'une autre nouvelle pourrait entraîner un rebond du titre d'ici à la fin de l'année. L'anti-inflammatoire HCT3012 est en effet entré en phase III (test sur 820 personnes) en décembre 2005, et pourrait remplacer le Vioxx, retiré du marché par Merck en 2004. Le marché potentiel est estimé à plus de 12 milliards d'euros à l'échelle mondiale.
NICOX ACHaT SPECULATIF
Objectif : 14 euros. Notre précédent objectif de 11 euros a été dépassé. En cas de succès de la molécule en phase III, le titre pourrait encore grimper (code : COX ; Comp. C).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire