2006-12-14

Nicox dans la Vie Financière du 15/12

Biotechnologies

Les alliances et les rachats s'accélèrent dans un secteur où les petites firmes ont besoin des grands laboratoires pour continuer leurs recherches.

NicOx ne montera pas jusqu'au ciel. Il s'en approche pourtant de très près. Ce lundi 11 décembre, l'action de la firme de biotechnologies s'est encore envolée de près de 19 %, portant la performance à 560 % depuis le début de l'année ! Après des alliances nouées avec Pfizer et Merck, la Bourse parie, une fois de plus, sur le rachat de la société par un laboratoire pharmaceutique. En mal de nouveaux médicaments, les grands de la pharmacie restent, il est vrai, toujours friands d'un ou deux produits en phase finale de développement ou déjà commercialisés, susceptible de venir compléter leur portefeuille de molécules. Et, en s'alliant avec des grands de la pharmacie, les petites firmes de biotechnologie, plus productives et fortement consommatrices de capitaux, trouvent justement des moyens de financer leur recherche. Une quête difficile, plus encore pour les jeunes sociétés de petite taille qui n'ont pas encore lancé de produits ou qui ne réalisent pas encore de bénéfices. Le marché a tendance à en sous-évaluer le prix. D'où la multiplication d'alliances, de rachats avec des primes très élevées, voire de surenchères. « L'américain Gilead a fait une offre sur Myogen, Genzyme a renchéri sur Millennium pour remporter Anormed, Eli Lilly a annoncé l'achat d'Icos Partner pour profiter du Cialis (traitement de l'impuissance) et enfin Merck & Co a offert une prime de 100 % à Sirna afin d'acquérir sa technologie auréolée du prix Nobel », souligne Michael Sjöström, cogérant de Pictet Funds Biotech, chez Sectoral Asset Management. Cette multiplication des concentrations ouvre de belles perspectives, en favorisant notamment les nouvelles introductions en Bourse. Ainsi le spécialiste des dérèglements génétiques Genfit (bénéficiaire) intégrera Alternext le 19 décembre. L'investisseur qui s'aventure dans le secteur doit toutefois faire preuve d'une grande sélectivité.

NicOx, notre préférée

Sur le marché parisien, c'est à NicOx que va notre préférence. Le développement clinique de ses produits est en bonne voie et sa technologie brevetée de libération d'oxyde nitrique a été validée par plusieurs accords. La firme a effectivement présenté les premiers résultats favorables d'une étude clinique concernant le Naproxcinod, molécule en phase III de développement contre l'arthrose. Si la société reste encore déficitaire (15,5 millions en 2005), sa trésorerie de 97,6 millions d'euros lui permet de voir venir.


Extraits concernant Nicox d'un article rédigé par Christine Colmont
LaVF n°3210 paru le 15/12/2006

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