2007-03-09

article de la Vie Financiere

BOURSE / Opportunités
Les moyens de ses ambitions
C. C.
n°3222, 9 mars 2007

NICOX

Le bas de laine de la firme de biotechnologie s'est bien rempli. Depuis sa levée de 120 millions d'euros sur le marché fin janvier, sa trésorerie dépasse 200 millions. Une somme qui devrait lui permettre de voir venir, au moins jusqu'en 2009. Il faut dire que ses seules ressources proviennent aujourd'hui des accords noués avec des grands de la pharmacie comme les américains Pfizer et Merck & Co. en 2006. Ces alliances s'accompagnent le plus souvent de paiements, qui gonflent le chiffre d'affaires de la société. Ainsi, l'an dernier, les facturations ont progressé de 47,5 %, à 9,63 millions d'euros. Mais ce n'est que lorsque les premiers médicaments de Nicox seront lancés sur le marché que les ventes décolleront vraiment.

Pour l'heure, l'entreprise reste déficitaire. Sa perte nette s'est même creusée de 59 % en 2006, à 24,7 millions d'euros. Pour l'exercice en cours, Nicox prévoit d'accroître fortement ses dépenses en R&D, afin de poursuivre le développement de ses médicaments. Déjà, l'an dernier, ce poste avait bondi de 66 %, à 26,96 millions d'euros. En outre, les frais généraux (+ 58 %, à 7,7 millions, en 2006) devraient aussi augmenter en 2007, mais dans une moindre mesure. La perte nette en sera mécaniquement gonflée, à moins que la société ne parvienne à nouer un accord de licence, avec à la clé un surcroît de chiffre d'affaires. Or des discussions sont menées actuellement pour un codéveloppement, voire une cocommercialisation, de son produit le plus avancé : l'antiarthritique naproxcinod, dont les ventes pourraient dépasser plusieurs milliards d'euros par an.
Pour pouvoir lancer cette molécule au premier trimestre 2010, un an après la date prévue du dépôt d'enregistrement aux Etats-Unis, Nicox aura besoin d'un partenaire disposant d'une force commerciale appréciable, afin de toucher le plus grand nombre de généralistes. Ce nouvel antiarthritique intéresserait déjà plusieurs prétendants. Les dirigeants espèrent donc pouvoir conclure une alliance avant fin 2008. Parallèlement, la société devra financer le développement de deux autres molécules : un antidiabétique, aujourd'hui en phase clinique II (pour tester la preuve du concept), et une nouvelle statine (anticholestérol), en phase préclinique.
Ces bonnes perspectives semblent avoir été intégrées dans le cours, qui a été multiplié par cinq depuis début 2006. Ce qui n'empêcherait pas, néanmoins, l'action de s'envoler si un partenariat majeur était noué assez vite.

Acheter ***
compartiment B
Les recommandations de La VF avec une échelle de risque des actions formulée comme suit : * Faible ** Moyen *** Elevé **** Très élevé

Aucun commentaire: