2007-06-13

Synthèse du dossier par pwelcome

Je reprends ici avec son aimable autorisation un excellent post de pwelcome (merci à lui), publié à l'origine sur Easybourse et Boursorama. Juste un petit commentaire sur le montant de la trésorerie, j'y aurais ajouté le montant de l'ak ;-)

Posté le 12/06/2007

NICOX ET LES MOLECULES BIOPHARMACEUTIQUES DE DEMAIN

Le pari des biotechnologiques et des biopharmaceutiques offre de belles perspectives de plus-values. En effet si la prise de risque est élevée elle est aussi parfois récompensée par le succès d’une molécule ou par le lancement d’une OPA généreuse d’un laboratoire. La biotechnologie et la biopharmaceutique jouent un rôle de plus en plus important dans le secteur de la santé, notamment parce qu'elle apporte des solutions pour des classes thérapeutiques encore peu soignées. Pour financer cette recherche très coûteuse, les sociétés du secteur ont besoin de l'appui de la Bourse et des laboratoires pharmaceutiques, qui voient en elles une véritable source d'innovation. A tel point que 15 % des nouveaux médicaments commercialisés sont issus des sociétés de biotechnologies, un pourcentage qui pourrait être porté à 40 % à l'horizon 2010. Au-delà des partenariats, les opérations de rapprochement se sont multipliées au cours des derniers mois, et ce mouvement est loin d'être terminé. En France, elles ne sont que huit à être cotées en Bourse ( Nicox, Cerep, Exonhit, Transgene, BioAlliance Pharma, Genfit, Innate Pharmacie et Cellectis) et aucune n'a encore commercialisé de produits. Toutefois, un premier médicament devrait être lancé dans l'Hexagone en 2007 par BioAlliance Pharma, et de nombreux projets devraient aboutir dans les trois à cinq ans à venir. La concrétisation de partenariats se traduit généralement par d'importants rebonds des cours de Bourse, à l'instar de l'action Nicox, Par ailleurs, les opérations de croissance externe offrent souvent des primes attrayantes aux actionnaires.


Fondée en 1996 par Piero Del Soldato, Elizabeth Robinson et Michele Garufi, la SA Nicox est une société biopharmaceutique française basée à Sophia Antipolis en France orientée vers le produit dédiée au développement de composés donneurs d'oxyde nitrique pour des indications où il existe des besoins médicaux non satisfaits. Nicox se concentre sur les domaines thérapeutiques de l'inflammation et des maladies cardiométaboliques. Le développement des produits se fait soit en interne, soit par le biais d'accords de partenariat, comme avec Pfizer , Topigen Merck , Biolipox Ferrer Grupo et Axcan.

Nicox est une société cotée au compartiment B de la Bourse de Paris Euronext et entre dans la composition de l'indice CAC Mid 100 . Nicox entrera dans la composition de l'indice SBF 120 à partir du 18 juin 2007.

L’une des clés du succès récent de Nicox réside dans la rupture technologique qu’elle apporte sur le marché. La diversité des molécules qu’elle possède dans son portefeuille à des phases cliniques de recherche différentes permet de remettre l’innovation au centre des biotechnologies. En effet actuellement le secteur de la santé est pleine consolidation et les groupes pharmaceutiques qui sont bien meilleurs sur le plan de la validation industrielle et du développement clinique sont à la recherche de produits innovants. Aujourd’hui deux modèles attirent particulièrement les investisseurs : une plateforme technologique validée par l’industrie pharmaceutique ou le développement de nouveaux médicaments avec des résultats cliniques probants.

La biotech française détenue à 3,5 % par Pfizer a parcouru un chemin semé d’embûches depuis sa création. Et elle continue en dépit d’inévitables ralentissements récents dus à l’attente des résultats de l’avancée des études en phases cliniques d’un de ses produits phares le naxproxcinod à surfer sur la route du succès . Une réussite due en grande partie à l’optimisme forcené de son président et fondateur Michele Garufi. Le titre du petit laboratoire pharmaceutique a affiché un gain de 540 % sur 2006 après des accords successifs signés avec Merck et Pfizer. Et cela ne devrait pas s’arrêter en 2007, puisque le groupe doit annoncer des résultats d'études sur plusieurs de ses médicaments en développement, qui ciblent des marchés très importants comme l'hypertension, le diabète ou le glaucome.

Cette réussite intervient alors que certains grands laboratoires américains tels Pfizer ont enchaîné les déboires. Le premier laboratoire pharmaceutique mondial a notamment annoncer il y a quelques mois qu'il stoppait ses recherches sur la molécule torcetrapib, qui devait succéder à son anticholestérol phare, le Lipitor. Les essais cliniques n’ont en effet pas été concluants.

La volonté de faire de Nicox une pharma intégrée a été plusieurs fois affirmée par son président Michele Garufi qui a même évoqué il y a peu la possibilité de devenir un acteur important à court terme grâce à un partenariat voir plus avec acquisition complémentaire possible mais surtout avec une capitalisation de plusieurs milliards qui lui permettra de payer en grande partie en actions.

Nicox développe des médicaments libérant de l'oxyde nitrique pour le traitement de pathologies majeures. L’avenir paraît au beau fixe car ses molécules sont élaborées sur la base de médicaments ayant déjà fait leurs preuves.


VALORISATION COMPLEXE A RISQUE LIMITE


Les limites de l’analyse graphique

L’étude du cours de NICOX depuis quelques mois ne permet pas de dégager des informations certaines et précises sur l’évolution future du titre et de sa valorisation mais seulement des tendances générales.
Ainsi d’un point de vue technique si l’explosion haussière du cours de l’action début 2006, lui a permis de se lancer à l’assaut de ses plus hauts historiques vers 30 € il apparaît que suite à ce mouvement d’accélération et à la dernière augmentation de capital en 2007 une phase de consolidation s’est mise en place qui invite aujourd’hui à surveiller le titre qui évolue depuis quelques semaines dans un trading range entre 18,20€ et 20,30€.

En effet l’analyse technique de Nicox montre depuis quelques semaines en données journalières que les bornes bollinger se sont beaucoup resserrées montrant une baisse de la volatilité Une rupture de ces niveaux permettrait au titre de se remettre dans une tendance ascendante.


La portée restreinte des analyses financières

La divergence actuelle des derniers avis des brokers sur Nicox ci dessous ne fait que d’avantage souligner cette difficulté pour appréhender de manière exacte l’évolution du cours qui reste avant tout très volatile.
- Crédit Suisse (26/02/2007) : 15.5€ / sous-performance
-CMC CIC (14/03/2007) : 23 € / acheter
- Investir (23/3/2007) : 22€ / acheter à titre spéculatif
- La Vie Financière : (26/01/2006) : Acheter
- Seven Equities (4/5/2007) 22,6€ /Acheter
- Euroland Finance(16/5/2007) 27€/ Acheter
- Journal Des Finances (4/6/2007) : 25€ / achat à titre spéculatif

La valorisation en biotechnologie comme désormais en biopharmacie reste un exercice complexe ce sont des segments de marchés très volatils et cette volatilité n’a pas vocation à baisser à moyen et à long terme elle aura plutôt tendance à exercer un très fort effet de levier car ces secteurs représentent des viviers de croissance pour les pharmaceutiques qui ont du mal à sortir seules de nouveaux produits innovants et capables de concurrencer les génériques . Aussi même si certains titres peuvent paraître trop chers aujourd’hui et ceci reste à démonter il n’y a de bulle.


Si miser sur les biotechnologiques et les bio -pharmaceutiques constitue un risque important étant donné les investissements nécessaires pour développer un produit (300 à 800 millions de dollars) et la durée du processus de recherche (dix à quinze ans), il est devenu incontournable pour les laboratoires pharmaceutiques . Ceux-ci interviennent de plus en plus tôt dans les phases de test pour financer leur développement et offrir des compétences afin d'accélérer la mise sur le marché d'un nouveau produit. En échange d'un premier versement, puis de plusieurs autres en fonction des avancées et des résultats des tests, la société de biotechnologie ou bio pharmaceutique cède les droits de sa technologie ou du produit visé au laboratoire pharmaceutique. Avant cette étape, elle est structurellement déficitaire car elle investit en recherche sans percevoir de revenus. Ainsi, parmi les 4.500 entreprises recensées dans le monde, environ une dizaine sont profitables

Les ratios traditionnels tels que le PER (Price Earning Ratio, rapport entre la valeur boursière et le résultat net) ou la VE / EBITDA (valeur d'entreprise sur le résultat opérationnel avant amortissements) ne sont donc pas adaptés à des structures déficitaires comme c’est généralement le cas pour les biotechnologies ou les biopharmacies . Il faut donc analyser la probabilité de succès de chaque étape du développement, le positionnement concurrentiel du produit une fois sur le marché, le temps nécessaire pour avoir une société profitable, les besoins en cash, le taux d'actualisation. Tout cela en regard de la capitalisation boursière, de la trésorerie, des fonds propres, du CA, des bénéfices, des pertes et dettes, des résultats cliniques, des partenariats, du potentiel de risque et de la taille du marché touché sur les molécules.

Par conséquent parier aujourd’hui sur Nicox revient à anticiper et miser à la fois sur le futur du succès potentiel des projets de recherche et de la réussite de leur commercialisation .II convient néanmoins de préciser que le secteur de la biopharmaceutique actuellement en plein essor semble présenter une opportunité spéculative à court terme qui n’est pas sans présenter certains risques difficiles à estimer de manière précise d’où la necessité de faire preuve de calme et de sang froid devant les soubresauts et les évolutions chaotiques dont pourraient être victime le cours de l’action durant une voire plusieurs séances boursières mettant ainsi de part ses allers retours incessants (up and down) et ses variations spasmodiques les nerfs des daily traders spéculateurs à rude épreuves. C’est donc pourquoi les sociétés de biotechnologie ou de biopharmacie sont généralement considérées comme des placements spéculatifs compte tenu du caractère aléatoire de leurs recherches. Mais au fur et à mesure du développement de leurs produits, quelques-unes d'entres elles changent manifestement de statut aux yeux de certains investisseurs.

C’est le cas de NicOx qui a pour particularité de ne développer aucune "nouvelle molécule" mais d'ajouter de l'oxyde nitrique à des molécules existantes en vue d'améliorer leur performance ou tolérabilité . Certains analystes apprécient de plus en plus cette caractéristique qui limite le risque et considèrent NicOx comme une valeur de fond de portefeuille. « Sur une durée comprise entre 18 mois et 3 ans les actionnaires ne seront pas déçus » confiait ainsi récemment à Tradingsat.com Pierre-Henri Delplanque, de chez AAZ Finances.. De même ils ne manquent pas de s’intéresser aussi à l'importance de la gamme des produits et le niveau de développement avancé du composé naproxcinod, en phase 3 pour le traitement de l'arthrose, qui représente selon eux un marché potentiel énorme". Par conséquent à moyen et long terme NICOX devrait continuer à évoluer favorablement suivant les avancements des molécules en phases cliniques avec la diversité et l’efficacité de développement d’une technologie ciblée et reconnue comme très prometteuse dans des secteurs de pointe ainsi qu’à partir d’éléments de réflexion crédibles porteurs d’espoirs comme de perspectives tels l’existence et la recherche de solides et importants partenariats, le redressement des marges de la société, le maintien de la confiance de ses principaux actionnaires ainsi qu’un meilleur et plus important faire-savoir de son savoir scientifique d’où l’importance de son intégration au SBF 120 très prochainement.


SIGNIFICATION MINEURE DES CHIFFRES OPERATIONNELS CAR TOURNES VERS SUCCES FUTUR

Le PDG Michel Garufi retenait de l’année 2006, un renforcement considérable de la situation financière. NicOx n’a depuis sa création jamais versé de dividendes. La société n’envisage d’ailleurs pas d’en verser afin de réaffecter tous ses bénéfices dans la recherche

Au cours de l’année 2006, NicOx a réalisé un chiffre d’affaires de 9,63 millions d’euros en forte progression (47%) grâce notamment à la reconnaissance comptable des paiements de Pfizer et Merck & Co Inc. Cependant, elle affichait une nouvelle perte opérationnelle d’un peu plus de 26 millions d’euros. Par conséquent, le résultat par action négatif s’établissait à -0,69€. Ce déficit s’explique en grande partie par l’activité spécifique du groupe, qui concentré sur la recherche, multiplie les dépenses afin d’innover et d’engranger des bénéfices dans le futur. Dès lors, le résultat opérationnel d’une année n’a pas une grande signification, on attachera beaucoup plus d’importance aux bénéfices futurs. C’est pourquoi analyser la situation financière de l’entreprise n’est pas primordial. Il est plus pertinent de s’attarder sur les critères qui lui permettront de dégager des bénéfices dans le futur.

Nicox a renforcé significativement sa situation financière au cours du trimestre avec une augmentation de capital qui s'est achevée le 16 février 2007 et dont le produit total net s'est élevé à E120,7 millions. Au 31 mars 2007, NicOx dispose d'une trésorerie en pleine croissance, qui s’élève désormais à 54,38 millions d’euros contre 35,476 millions d’euros fin2005 et parallèlement l’endettement proche de 0.

Eric Castaldi, Directeur financier de NicOx, a déclaré : " NicOx a réussi à renforcer significativement son bilan au cours du premier trimestre 2007 grâce à la réalisation de son augmentation de capital avec maintien des droits de souscription des actionnaires de près de E130 millions. Ce financement devrait aider à maximiser la valeur du naproxcinod, notre candidat médicament pour le traitement des signes et symptômes de l'arthrose qui pourrait avoir le potentiel de rencontrer un important succès commercial. Nos résultats financiers pour ce premier trimestre ne devraient pas être représentatifs des résultats de l'ensemble de l'année 2007 ; les dépenses devant augmenter nettement au cours du deuxième semestre de l'année avec les essais cliniques de phase 3 pour le naproxcinod, à savoir l'étude 302 en cours et l'étude 303 planifiée." Le but est donc de conclure le meilleur accord possible avec un laboratoire qui assurerait la fabrication et la commercialisation du produit en échange de royalties",

Point sur les partenariats déjà signés:

Au 31 mars 2007, NicOx a réalisé un chiffre d'affaires de E8,7 millions contre E0,7 million au 31 mars 2006. Cette augmentation significative résulte de la reconnaissance intégrale en chiffre d'affaires sur le premier trimestre 2007 des montants suivants :

- E5 millions reçus en janvier 2007 de Merck suite à l'initiation des études toxicologiques sur le premier composé candidat au développement conformément à l'accord signé en Mars 2006.

- E1 million facturé en mars 2007 à Pfizer suite à l'approbation par la Food and Drug Administration (FDA) aux Etats-Unis du dossier d'Investigational New Drug (IND) pour un nouveau médicament expérimental pour le traitement du glaucome conformément à l'accord signé en août 2004.

Ces montants acquis par la Société au travers d'un engagement ferme de ses cocontractants, ont été reconnus immédiatement en chiffre d'affaires du fait que la Société n'est pas impliquée dans les développements futurs des composés objets des accords de collaboration mentionnés ci-dessus.

Au cours du premier trimestre 2007, NicOx a également reconnu en chiffre d'affaires les sommes suivantes :

- E1,1 million correspondant au paiement initial de E8 millions par Pfizer (E5 millions au titre d'une redevance pour l'accès exclusif à la technologie et E3 millions au titre du financement de la recherche) suite à la signature en mars 2006 d'un contrat accordant à Pfizer une option pour l'obtention d'une licence exclusive mondiale pour développer et commercialiser de nouveaux candidats-médicaments dans le domaine de l'ophtalmologie.

- E0,2 million correspondant à la facturation de E3 millions supplémentaires en mars 2007 à Pfizer au titre du financement de la recherche pour la seconde année de collaboration dans le cadre du contrat signé avec Pfizer en mars 2006 référencé ci dessus.

- E1,3 million correspondant au paiement initial de E9,2 millions reçu de Merck à la signature en mars 2006 d'un accord de collaboration portant sur de nouveaux candidats-médicaments antihypertenseurs.

- E0,1 million correspondant à l'étalement au cours du premier trimestre 2007 du paiement de licence et d'option d'un montant d'USD 2 millions reçus de la société Axcan pour partie en décembre 2002 et le solde en janvier 2003.

A l'exclusion des paiements relatifs au financement des activités de recherche perçus dans le cadre de la collaboration avec Pfizer, les sommes indiquées ci-dessus, initialement comptabilisées en produits constatés d'avance, sont étalées à compter de février 2003 pour Axcan et de mars 2006 pour Pfizer et Merck, sur les périodes d'implication active de la Société dans les programmes de recherche et de développement prévues aux contrats, lesquelles durées font l'objet de révisions périodiques si nécessaire. Les paiements de Pfizer reçus au titre du financement de la recherche sont étalés sur une période de 12 mois à compter de la date de facturation.

A ces montants devraient prochainement s’ajouter ceux versés par Topigen pour la NCX 1020 aux USA ( versements potentiels de 54,9M€ et partage des revenus et des royalties lors de la commercialisation du TPI-1020 ) et probablement ceux de Ferrer Grupo ( accord de licence et de commercialisation sur le NCX 1047 pas de montant évoqué pour le moment). Pour ce qui concerne le NCX 1510 (Biolipox : accord de licence mondial mais pas de précision sur le partage des revenus des futurs médicaments développés).

Sur le NCX 1000 une analyse préliminaire menée chez 11 patients dans l’étude de phase 2a de Preuve de Concept pour le traitement de l'hypertension portale a confirmé le profil de sécurité mais n'a pas démontré l'efficacité requise pour justifier la continuation de cet essai clinique. En conséquence, Axcan et NicOx ont convenu récemment de ne pas poursuivre le développement du NCX 1000 et de mettre un terme à l'étude : décision mineure qui ne peut être considéré pertinemment comme une part significative de la valorisation de l’action. Le NCX1000 était en effet un développement compliqué, long et risqué du fait notamment de la difficulté à mesurer la pression artérielle à l’intérieur du foie. Il représentait très peu dans la valorisation du pipeline de Nicox, qui repose surtout sur des développements de molécules à potentiel bien plus élevé et notamment sur le Naproxcinod. Cet abandon reste donc aux dires des analystes un événement mineur du point de vue de la valorisation NICOX .Seul le CIC valorisait ncx1000 à quelques centimes.

On retiendra donc, les principaux projets qui sont en cours de développement, tel que le prometteur Naproxcinod, qui devrait s’imposer comme le produit majeur dans le traitement des signes et symptômes de l’arthrose. On soulignera aussi les partenariats en cours avec des industriels puissants (Pfizer et Merck & Co, Inc) pour l’élaboration de nouveaux médicaments. On notera, enfin, la qualité du centre de recherche et développement qui a su maîtriser la molécule d’oxyde nitrique pour proposer des traitements uniques et novateurs de plus en plus appréciés à l’échelle internationale et principalement aux Etats Unis.


DIVERSITE ET RICHESSE DES MOLECULES GARANTIE DE LA RECONNAISSANCE D’UN SAVOIR FAIRE SCIENTIFIQUE

Aujourd’hui, NICOX propose une large gamme de produits phares « comprenant un candidat médicament en phase 3 de développement pour l’arthrose, un candidat médicament en phase 2 pour le diabète et 3 autres candidats médicaments en phase 2 avec des partenaires ». En effet, Nicox collabore étroitement avec Pfizer dans le domaine de l’ophtalmologie et avec Merck & Co, Inc. dans la recherche contre l’hypertension. Son produit candidat le plus avancé est aujourd’hui le naproxcinod appartenant à une nouvelle catégorie d’anti-inflammatoire et analgésique. Nicox considère que ce traitement est prometteur dans le traitement des signes et symptômes de l’arthrose. Enfin les autres médicaments en phase de développement sont le NCX 4016 pour le diabète, le NCX 1020 pour les Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive, le NCX 1000 pour l’hypertension et enfin le NCX 1510 pour le traitement nasal topique de la rhinite allergique.


François Hamon, analyste au CM-CIC sécurities spécialiste de la valeur NicOx n’avait pas caché dès septembre 2006 son optimisme sur l’avenir du Naproxcinod . Son hyphothèse était en effet que ce produit phare franchisse avec succès les points de passage obligés du développement d’un médicament et reçoive une autorisation en 2009. « Toute autorisation qui interviendrait avant signifierait un potentiel encore plus élevé pour NicOx», avait-il estimé.

Le Naproxcinod est une molécule en phase 3 de développement pour le traitement des symptômes de l’arthrose; C'est un anti-inflammatoire donneur d’oxyde nitrique unique et le premier de la classe des CINOD («COX-Inhibiting Nitric Oxide Donators«). En décembre 2006, la revue Scientific American a distingué le naproxcinod dans sa liste annuelle des 10 médicaments prometteurs s'adressant aux plus importantes menaces sur la santé à l'échelle mondiale, en faisant un possible remplaçant de l'analgésique Vioxx Le naproxcinod est un médicament prometteur qui bénéficie déjà d’un avantage concurrentiel unique : il est très bien toléré chez les patients osteoarthritiques qui souffrent de la même pathologie. «Le potentiel de ce 1er produit est énorme car il s’agit de soigner des problèmes de douleurs récurrentes chez des patients âgés. Mais il ne va rejaillir sur la valorisation du groupe que petit à petit, en fonction du passage des différentes étapes comme le succès de la phase III en cours, la signature d’un partenariat commercial dans le futur, le succès de phase(s) III ultérieure(s), le dépôt du dossier d’enregistrement ou encore l’autorisation de commercialisation». L'efficacité du Naproxcinod a été mise en lumière par rapport au placebo et au Naproxène ce qui lui ouvre un marché global de 12Mds$ avec un revenu escompté qui dépassera vraisemblablement les 2Mds$ (milieu de fourchette des analystes)

Nicox a réitéré son intention de participer à la commercialisation du naproxcinod, même s'il envisage de le faire en partenariat. «Je suis sûr qu’un jour au moins un produit NicOx sera sur le marché. Ce jour là, le succès sera phénoménal. C’est pour cette raison que nous sommes très optimistes» confié encore récemment le PDG Michele Garufi. lors d’un des derniers entretiens accordés à des spécialistes . La phase marketing du Naproxcinod a été confirmée au T1 2009 pour les US ce qui suppose un partenariat conclu au mieux durant le T3 2007, au plus tard durant le T4 2008 pour être en mesure de mener à bien les études initiales.

Par ailleurs il convient d’attirer l’attention sur le potentiel de la gamme des produits de NicOx hors naproxcinod. A ce sujet Il est bon de rappeler notamment que Pfizer est entré directement en phase 2 dans le traitement du glaucome en court-circuitant la phase 1, "ce qui prouve la fiabilité de la technologie NicOx". Dans le même ordre d'idée, il paraît bon de se remémoriser que "Merck a l'intention de mener un développement rapide et agressif sur l'hypertension".

De même le NCX 4016 est en phase de développement en tant qu’agent sensibilisateur à l’insuline dans le traitement du diabète de type 2. Cette molécule, sur laquelle vont être initiées deux études de phase 2 en 2007, pourrait devenir un futur "blockbuster".

Enfin en septembre 2006, Nicox a commencé le développement du NCX 6560 , un dérivé donneur d’oxyde nitrique d’une statine communément utilisée, présentant un potentiel de bénéfice clinique accru dans le traitement des pathologies cardiovasculaires.


Cash flow riche en perspectives prometteuses

ANNEE 2007

- T2 2007 : entrée en phase I du successeur du NO-enalapril (hypertension) Merck, NO-corticostéroïdes (dermatologie) Ferrer entrée phase I , validation du programme de développement du Naproxcinod pour le Japon, résultats de ph. IIa pour les composés Axcan NCX 1000 (pathologie hépatique chronique) et Topigen (BPCO), NCX 1020 (BPCO/asthme) Topigen début deuxième phase IIa

- à tout moment : partenariat Naproxcinod

- avant l'été : début étude 303

- T3 2007 : lancement de 2 études de phase 2 pour NCX4016

- 25/07/2007 : chiffre d'affaires T2

- août 2007 : versement de 3 M€ par Pfizer (date anniversaire de l'accord glaucome d'août 2004) ? (à valider, possible méprise avec accord février 2006)

- début T4 2007 : résultats phase II sur glaucome, 24/10/2007 chiffre d'affaires T3 2007, produit ophtalmologie Pfizer Inc. choix d’un deuxième développement, naproxcinod résultat follow-up 52 semaines première étude phase III (301), résultats phase I Merck (hypertension)

- 2007 : 305 (tolérance et sécurité gastro-intestinale)

APRES 2007

- 06/02/2008 : chiffre d'affaires T4, mi 2008 : résultats 302, T4 2008 : 304 (analyse données PA de 301, 302 et 303)

- T1 2009 : demande d'AMM, autorisation de mise sur le marché à la FDA et l'EMEA

- 2010 Commercialisation aux Etats-Unis, en Europe et éventuellement en Asie

- 2013 Pic prévisible des ventes

- 2019 Expiration du brevet : possibilité de prolongation de 5 ans (souvent appliquée)

Conférences 2007 à venir :

20-21juin P Jaffray conference - Londres, GB
27-28 juin Jefferies Life Sciences conference - New York, USA
27-29 juin 14th Annual Euro-Biotech Forum 2007 - Paris, France
12-14 novembre BIO-Europe 2007 - Hamburg, Allemagne


IMPACT GRANDISSANT DE LA RECONNAISSANCE GEOGRAPHIQUE DU SAVOIR FAIRE SCIENTIFIQUE

Une étude faite en 2004 a montré que les sociétés françaises de biotechnologies communiquent peu. Pourquoi ? L'exception culturelle hexagonale, le degré de maturité de cette industrie en France, le profil de carrière des dirigeants, la longue marche vers les milestones ? Un peu de tout cela sans doute.

Pour ce qui est des faits, notre industrie des biotechnologies est encore jeune : une bonne partie de notre échantillon est née après la loi Allègre de 1999. Concernant les dirigeants, force est de constater que la plupart d'entre eux possède un solide cursus scientifique, qui, s'il prédispose aux publications scientifiques, fait rarement de grands communicants. Oublions l'exception culturelle française pour nous intéresser aux opportunités de communiquer : beaucoup de dirigeants estiment que peu de sujets méritent les feux de l'actualité. C'est sans doute vrai, mais combien de fondateurs de sociétés oublient de simplement faire part de la naissance de leur entreprise, ce qui constituerait un début de visibilité ;

Les comparaisons établies entre sociétés françaises et notamment leurs concurrentes américaines sont cruelles. Ces sociétés américaines communiquent deux fois plus que leurs homologues françaises. Nos sociétés possèdent le savoir-faire scientifique ; il leur reste à acquérir le faire-savoir.

Le résultat de cette carence chronique : un déficit en visibilité des biotechnologies françaises à l'international, à l'égard des pouvoirs publics français, et de la communauté financière.

Les sociétés qui souhaitent attirer des investisseurs, établir des partenariats académiques et industriels, et recruter les meilleurs professionnels, sont celles qui communiquent. Pendant que les sociétés de biotechnologiques de l'hexagone se complaisent dans un quasi-mutisme, leurs homologues étrangères usent de tous les outils de communication pour asseoir leur visibilité, à commencer par le basique : le communiqué de presse.

Nos sociétés possèdent le savoir-faire scientifique ; il leur reste à acquérir le faire-savoir. À bon entendeur…

Dans le secteur Nicox qui a su tiré les leçons de l’échec cuisant d’un accord avec Astra Zeneca en 1988 napparaît aujourd’hui comme l’une des pionnières et des plus dynamiques dans la volonté de mieux se faire connaître, dans les efforts afin de multiplier les actions de recherche et de diversification en vue de mieux de s’implanter et de s’imposer à l’échelle internationale. NicOx dispose d’un savoir faire unique et reconnu qui utilise la libération d’oxide nitrique. Cette approche, offre l’avantage, de créer des médicaments aux mécanismes originaux et différenciés. Le groupe de recherche médicale peut dès lors s’appuyer sur des partenariats avec de puissantes sociétés pharmaceutiques et accéder à des marchés porteurs.

Son actionnaire principal et fiable (Oppenheimer) depuis des années est d’ailleurs américain . Ses partenaires institutionnels principaux ainsi que des nouveaux (dont arrivée récente de AQR Capital à hauteur de 1,62% du capital) ont d’ailleurs profité des dernières augmentations de capital pour manifester leur confiance en Nicox en conservant toute leur place au sein du capital de la société. C’est donc que l’estimation en la visibilité d’une réussite proche de ses produits semblent fortes et pertinentes.


Par ailleurs , NicOx peut s’appuyer sur un centre de recherche et développement de qualité. Elle bénéfice, par ailleurs, de l’expérience du prix Nobel de médecine 1998, J. Ignarro, qui siège au comité scientifique de l’entreprise mais aussi d’une équipe managériale efficace et compétente. Cette stratégie de recherche de la rigueur du management se conjugue avec celle d’un optimisme et d’une confiance inoxydables en la réussite du développement de certains produits phares . « Aux Etats-Unis, ce qui prime n'est pas la valeur de votre partenaire pharmaceutique mais la pertinence de votre technologie, ainsi que la portée de vos données scientifiques », explique ainsi Michele Garufi le PDG. « C'est la clef qui a sauvé NicOx », reconnaît-il. Mais avec une incidence sur l'actionnariat, devenu américain à 70 %, contre 30 % avant l'affaire « AstraZeneca ».

De même apparaît judicieux le recrutement récent le 30 /4/2007 du nouveau directeur commercial M Sanjiv Sharma qui sera responsable de la mise en place d'une stratégie commerciale mondiale et notamment de la commercialisation du naproxcinod, produit tête de série du fabricant de composés nitrés pour le traitement des signes et symptômes de l'arthrose. M. Sharma, basé aux Etats-Unis, dirigera les futurs bureaux américains que NicOx prévoit d'établir dans la région centrale du New Jersey, où serait basée une équipe NicOx incluant Joan Sutphen récemment recrutée au poste de Directeur des Opérations Cliniques pour les Etats-Unis. Son arrivée prochaine au SBF 120 devrait asseoir un peu plus son image et donc confirmer voire renforcer la montée de son attrait et la confiance des investisseurs des milieux financiers

Ce n’est en effet qu’en se développant et en s’ouvrant le plus possible aux capitaux extérieurs que Nicox pourra répondre du point de vue stratégique à son souhait principal de se développer comme une entreprise biopharmaceutique avec une recherche interne spécialisée dans les traitements à partir de la molécule d’oxyde nitrique mais aussi surtout , afin de commercialiser dans les meilleures conditions son médicament à fort potentiel le Naproxcinod, de parvenir à son objectif envisagé celui de la création d’une infrastructure spécifique pour la distribution, le marketing et la gestion des droits de ce dernier.


CONCLUSION

L’attachement de Michèle Garufi à la progression de Nicox en tant qu’entreprise indépendante sur le marché reste aujourd’hui la meilleure garantie de la pérennité de la société et l’expression d’une volonté réelle de la doter de moyens propres à lui permettre d’assurer son ambition de « devenir l’Amgen européenne » du secteur ce qui constituerait la meilleure réponse aux menaces latentes , permanentes et spéculatives de toute éventuelle OPA future.

Valoriser exactement Nicox est donc nous l’avons vu un exercice difficile car sa capitalisation dépend à la fois de son portefeuille de produits, de ses moyens financiers et des résultats des essais cliniques . Ainsi entre la phase 1 (test petite échelle) et la phase 3 ( test grande échelle) la capitalisation peut quasiment tripler . Mais l’amélioration constante de la visibilité de ses activités et l’annonce récente de plusieurs découvertes prometteuses ont fait prendre conscience aux acteurs des marchés financiers du véritable potentiel de Nicox mais aussi de celui d’un secteur longtemps délaissé et dont le rattrapage récent n’entrave en rien les réelles d’opportunités à venir. Sur ce point à la question suivante posée aujourd'hui, comme vous n'avez encore aucun traitement sur le marché, votre chiffre d'affaires est très limité ce qui n'empêche pas certains opérateurs de faire des paris sur vos gains futurs que pensez-vous de la valorisation actuelle de Nicox? Michèle Garufi a répondu « elle reflète seulement une partie de notre potentiel. Le marché surestime les risques.Ce qui en dit long sur la confiance et la patience qui l’anime et devrait peut être inciter davantage certains investisseurs pressés à mieux chercher à comprendre les activités de Niicox avant d’agir ou de spéculer.

En analysant la diversité du portefeuille actuel de produits de Nicox et en prenant en compte tous les risques de développement clinique il en ressort au moins que de bonnes nouvelles sont à attendre sur certains de ses produits phares. Les applications variées de sa technologie de pointe semblent prometteuses d’une meilleure visibilité des perspectives de réussite et donc d’un profil de risque plus limité.

Au vu de la difficulté de déterminer d’une manière exacte la valorisation de NICOX quelque soit l’échéance du terme choisi par les investisseurs il apparaît que chacun devrait finir à des degrés divers par pouvoir y trouver son compte car le vrai choix entre spéculation ou réflexion semble plutôt être dans la prise en considération de ces deux paramètres tout en ayant à l’esprit comme l’a dit GARUFI que « le jour où un produit NicOx sera sur le marché, le succès sera phénoménal ».


NB Les informations données ci dessus sont issues de sources diverses de la presse financière

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