2008-03-09

NicOx optimiste pour 2008 malgré les pertes attendues

Lundi 3 mars 2008 à 12:00 Imprimer Imprimer
par Noëlle Mennella

PARIS (Reuters) - NicOx table sur une nouvelle augmentation de sa perte en 2008 mais cette situation n'inquiète pas la société de biotechnologie qui croit que l'anti-inflammatoire Naproxcinod, son principal médicament en développement, peut devenir un "blockbuster".

En 2007, la perte nette de NicOx s'est creusée à 32,1 millions d'euros, contre 24,7 millions en 2006.

"On attend des pertes en 2008 encore plus élevées que celles de 2007 car ce sera la dernière année d'investissement pour compléter la phase III du Naproxcinod. Après, on espère que le produit sera enregistré et ne plus avoir de perte", a expliqué Michele Garufi, le président directeur général de NicOx.

Dans une interview téléphonique accordée à Reuters, Michele Garufi a dit attendre 2008 avec "optimisme", estimant qu'une commercialisation du Naproxcinod permettra de redonner des couleurs à l'action en Bourse.

Celle-ci, qui a perdu 48% en 2007, affichait vers 11h30 un cours de 10,11 euros (-5,51%).

Outre le Naproxcinod, NicOx a engagé, dans le cadre d'une collaboration avec Pfizer, une étude de phase II pour un traitement du glaucome et travaille avec Merck sur l'hypertension.

PFIZER, UN ACTIONNAIRE PASSIF

Pour tous ces projets, NicOx estime aujourd'hui "être très bien financé" et n'envisage donc pas pour l'heure d'augmenter son capital.

"Une augmentation de capital en 2008 n'est pas dans notre plan actuellement. Pour le moment, on est très bien financé mais les choses peuvent changer très rapidement dans le cas où il y a de bonnes nouvelles. Dans les sociétés de biotechnologie, l'augmentation de capital est un de nos moyens de survie et de progression", affirme Michele Garufi.

Par ailleurs, il écarte les risques d'OPA et notamment une éventuelle mainmise de Pfizer envisagée par des analystes.

L'américain, n°1 mondial du secteur, détient moins de 3% du capital de NicOx et Michele Garufi affirme n'avoir jamais discuté avec lui d'une éventuelle augmentation de cette part.

"Ce sont des actionnaires très passifs", dit Michele Garufi, estimant qu'une OPA hostile n'est pas possible dans le secteur de la pharmacie.

"L'OPA peut toujours arriver mais elle n'arrivera pas d'une façon hostile. Le jour ou quelqu'un voudra nous racheter, il m'appellera personnellement et on parlera. Après ce sont les actionnaires qui accepteront une éventuelle offre.

"Jusqu'à maintenant je n'ai jamais reçu aucune offre", poursuit-il, affirmant "n'avoir aucune intention de vendre la société" qu'il a créée.

LE NAPROXCINOD SERA CO-COMMERCIALISÉ

S'agissant de l'anti-inflammatoire Naproxcinod, Michele Garufi est convaincu qu'il pourrait "facilement" devenir un "blockbuster" et réaliser des ventes au niveau mondial de plus de un milliard d'euros.

Tous les essais cliniques relatifs au Naproxcinod seront complétés avant Noël 2008 et le médicament devrait être soumis aux autorités sanitaires américaines vers l'été 2009, confirme le P-DG.

"On ne commercialisera par ce produit seul. On aura une partie des droits de commercialisation aux Etats-Unis et en Europe mais il nous faut une grand partenaire qui puisse nous aider pour le commercialiser aux Etats-Unis et dans les principaux pays européens", poursuit-il.

"On a beaucoup d'intérêt", ajoute-t-il en précisant simplement que le partenaire en question "ne sera pas Pfizer" qui a dans son portefeuille le Celebrex. "On ne va pas donner le Naproxcinod à un compétiteur", lance-t-il.

Enfin, Michele Garufi déclare envisager plusieurs moyens pour augmenter la profitabilité de la force de vente commercialisant le Naproxcinod comme par exemple l'acquisition de sociétés ayant des produits présentant des synergies avec cet anti-inflammatoire :

"On suit toutes les pistes avec différents moyens financiers car c'est important de créer un portefeuille de produits".

Copyright (C) 2007-2008 Reuters

Source : Tradingsat

Aucun commentaire: