2008-07-28

NicOx pourrait connaître une année de croissance en 2009

PARIS (Reuters) - NicOx pourrait connaître en 2009 une année de croissance si le potentiel du Naproxcinod, son anti-inflammatoire, était confirmé comme permettent de l'espérer les études déjà réalisées sur le principal médicament en développement de cette société de biotechnologie.


Dans une interview téléphonique accordée à Reuters, Michele Garufi, son président-directeur général, a déclaré que NicOx avait engagé des discussions avec des groupes présents aux Etats-Unis pour l'aider à commercialiser ce médicament dont il dit qu'il pourrait atteindre un milliard de dollars de chiffre d'affaires annuel.

NicOx prévoit de déposer le dossier du Naproxcinod sur le bureau des autorités sanitaires américaines à la mi-2009 lorsque seront achevées les études de phase 3 concernant les patients souffrant d'arthrose de la hanche et du genou.

L'étude sur le genou sera achevée avant la fin septembre et celle sur la hanche avant Noël, a déclaré Michele Garufi qui a observé que les études précédentes avaient montré "un très bon profil" d'efficacité et de tolérance de l'anti-inflammatoire.

"Si on a un bon partenaire, si le profil du produit est confirmé, le potentiel est là et tous les partenaires avec lesquels on parle sont d'accord avec nous", a-t-il affirmé.

Ainsi, a poursuivi Michele Garufi, "2009 pourrait être l'année de transformation de NicOx. Ce pourrait être l'année de croissance du groupe en termes de société commerciale."

Le P-DG a précisé que les sociétés avec lesquelles son groupe a engagé des discussions sont celles qui bénéficient d'une force de vente touchant les médecins généralistes.

"On a déjà eu beaucoup de discussions avec des groupes. Certains sont en pole position. La priorité c'est de garantir l'accès du Naproxcinod au marché américain", a-t-il dit en précisant que l'accord accorderait au partenaire de NicOx une part sur les ventes, les promotions et les bénéfices du produit.

TOUT EST OUVERT SUR LE GLAUCOME

Prié de dire ce qu'il adviendrait de NicOx en cas d'échec du Naproxcinod, il répond :

"On a une trésorerie très forte et pas de dette. On est donc bien placé pour éventuellement passer une mauvaise période. C'est clair, un échec du Naproxcinod serait très mauvais mais ce ne serait pas la fin de la technologie de NicOx, ni la fin de la société."

NicOx est par ailleurs engagé dans un partenariat avec Pfizer dans l'ophtalmologie.

Début mai, le groupe américain a décidé de ne pas entreprendre de phase III mondiale pour le PF-03187207, un médicament expérimental pour traiter le glaucome et l'hypertension oculaire, des pathologies pouvant entraîner la cécité.

Début mai, le groupe américain a décidé de ne pas entreprendre de phase III mondiale pour le produit mais a indiqué qu'il allait continuer son développement pour un enregistrement en Asie.

Une étude au Japon, attendue fin septembre, décidera des suites de la collaboration des deux entreprises.

Aujourd'hui, "tout est ouvert" dit Michele Garufi qui envisage soit que Pfizer poursuive le développement en phase 3 au moins en Asie du produit, soit qu'une autre société s'en charge, soit encore que NicOx récupère le médicament au regard de son potentiel "de quelques centaines de millions de dollars de ventes".

NicOx a annoncé lundi que ses pertes avaient été creusées à 33,1 millions d'euros au premier semestre 2008 - contre 6,6 millions d'euros un an plus tôt - en raison de la forte augmentation des frais de recherche engagés sur le Naproxinod. Au 30 juin 2008, la trésorerie de l'entreprise totalisait 141,6 millions d'euros.

En Bourse, l'action perdait 3,75% à 9,74 euros vers 14h00, correspondant à une capitalisation d'environ 480 millions d'euros d'euros.

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