Entretien avec Michele Garufi

Interview
Entretien avec Michele Garufi, PDG de NicOx

«Certaines rumeurs colportées sur Nicox sont criminelles et dévastatrices»

Boursier.com : Pouvez-vous commenter les derniers chiffres publiés par Nicox ?
M.G. : Nous avons annoncé des comptes en ligne avec un chiffre d'affaires de 2,9 Millions d'Euros au terme des neuf premiers mois de 2008. Les charges opérationnelles sont de 60,4 ME. La société disposait ainsi au 30 septembre de 124,8 ME d'instruments financiers courants et non courants, de trésorerie et équivalents de trésorerie. La perte nette est ressortie à 49,7 ME. Encore une fois, je tiens à dire que certaines rumeurs colportées sur Nicox sont criminelles et dévastatrices de valeur pour les actionnaires. Ceux qui relaient ces rumeurs ne connaissent pas le secteur et ne prennent même pas la peine de parler avec nous...

Boursier.com : Où en est vote démarche pour le naproxcinod ?
M.G. : Au cours du troisième trimestre 2008, nous avons accompli des progrès considérables dans le développement du naproxcinod. Les premiers résultats positifs obtenus dans l'étude 302 de phase 3, laquelle a facilement atteint ses critères d'évaluation, nous ont encouragés, de même que les données de sécurité d'emploi à long terme positives obtenues lors de l'extension de l'étude 301.

Boursier.com : Quelles sont les prochaines échéances désormais ?
M.G. : Nous attendons avec impatience les résultats de l'étude 303 de phase 3 et des études 111 et 112 de Mesure Ambulatoire de la Pression Artérielle avant Noël. Nous verrons bien le moment venu si ces résultats sont favorables ! Ils ont été cohérents jusqu'ici... le reste c'est de la spéculation. Nous avons en attendant fait progresser nos activités de préparation du lancement du naproxcinod, à travers la signature d'un accord pour la production de gélules pour une commercialisation future et nous sommes confiants pour que le dossier de New Drug Application soit déposé mi-2009... comme prévu.

Boursier.com : Un mot sur votre trésorerie ?
M.G. : Comme prévu, notre trésorerie s'élève à 124,8 ME à la fin du troisième trimestre, ce qui nous permettra de financer les essais cliniques restants pour le naproxcinod dans leur totalité et de continuer à faire progresser le développement des autres composés de notre portefeuille.

Boursier.com : Le fait que OppenheimerFunds Inc ait déclaré avoir franchi en baisse, début octobre, le seuil des 15% du capital et des droits de vote de la société, a aussi alimenté les rumeurs...
M.G. : J'ai entendu ici encore tout et n'importe quoi ! Oppenheimer a investi à travers de très nombreux fonds... Certains avaient besoin de liquidités car la crise financière que nous traversons est mondiale... Il n'y a rien d'autre à aller chercher ! Je peux vous dire aussi que notre trésorerie est investie dans des produits monétaires sécurisés...

Boursier.com : Pouvez-vous revenir sur le développement du PF 03187207 ?
M.G. : Même si le produit n'a pas atteint le niveau d'amélioration que Pfizer attendait, il y a tout de même un intérêt pour un autre partenaire avec des ambitions de vente et de commercialisation moindres... ce n'est pas un produit mort ! L'histoire des produits pharmaceutiques comprend de nombreux cas où des produits ont été arrêtés par des groupes et repris par d'autres pour être finalement commercialisés avec succès.

Boursier.com : Conservez-vous votre optimisme sur le naproxcinod ?
M.G. : Le plus gros des frais de développement dans la phase de préparation sera passé à la fin de l'année. Nous aurons à ce moment là encore quelque 100 ME en caisse... Nous verrons donc en fonction des résultats cliniques ! J'attends ce moment depuis 10 ans... il faut juste patienter encore deux mois !

Propos recueillis par Didier Hameau pour Boursier.com