JdF : Nicox tarde à concrétiser ses promesses

Nicox figure depuis longtemps parmi les biotechs françaises suscitant le plus d'espoir quant à la commercialisation d'un produit. Créée en 1996, la société marseillaise travaille à partir d'un procédé de libération d'acide nitrique permettant la réduction, voire la suppression, des effets secondaires des traitements. La société s'est spécialisée dans l'inflammation et les maladies cardio-métaboliques.

Le Naproxcinod, molécule phare de l'entreprise sur laquelle repose la quasi-totalité de sa valorisation boursière, est arrivé en fin de phase III. Un développement que Nicox a mené seul à son terme.
Le produit, un anti-inflammatoire pour le traitement de l'arthrose du genou et de la hanche, a souvent été présenté comme un potentiel blockbuster. Reste qu'avant d'atteindre le chiffre de 1 milliard de ventes par an le Naproxcinod doit encore passer plusieurs étapes cruciales.
La première est l'homologation par les autorités sanitaires américaines (FDA) et, surtout, la définition du label du produit (propriétés figurant sur la notice). Le dossier devrait être déposé auprès de la FDA d'ici à la fin de l'été.
Autre impératif conditionnant la réussite du produit, Nicox devra trouver un partenaire bien implanté sur le marché américain, pouvant ainsi assurer la commercialisation optimale du médicament outre- Atlantique.

La direction a récemment expliqué qu'elle poursuivait les discussions avec des laboratoires. Mais, le partenariat tardant à se matérialiser, il semblerait que les candidats préfèrent attendre l'homologation et la définition du label du produit (dont dépend en partie le prix de vente).
Dans cette hypothèse, un fort rebond du titre, conditionné à la signature d'un accord ou à l'autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis, pourrait encore se faire attendre.

NOTRE CONSEIL
Le principal catalyseur de la valeur tardant à se matérialiser et le cours, d'ordinaire très volatil, stagnant depuis trois mois, nous conseillons par prudence d'alléger les positions. Les plus audacieux pourront garder quelques titres en portefeuille pour jouer la signature d'un accord (code : COX, Comp. B).

Source : JDF HEBDO 25.07.2009