2006-12-28

NicOx, star de la bourse de Paris en 2006

Article paru sur Sophianet, rédigé par Jean-Pierre Largillet, le 28 décembre 2006 :

La biotech sophipolitaine a multiplié par plus de cinq la valeur de son titre à la bourse de Paris, portée par les avancées dans la longue course de mise sur le marché de deux de ses molécules phares contre l'arthrose (avec Pfizer) et contre le diabète (avec Merck).

La vedette de la bourse de Paris en 2006, vous la trouvez à Sophia Antipolis : c'est NicOx. Le titre de la biotech a été multiplié par plus de cinq depuis le 1er janvier 2006 (534% ce jeudi matin 28 décembre). Il valait moins de 4 euros alors. Il termine l'année à plus de 22 euros. Une course fabuleuse qui s'est faite sur une succession de bonnes nouvelles autour principalement de deux de ses molécules phares.

L'un des composés les plus prometteurs, le naproxcinod a franchi ainsi franchi au quatrième trimestre 2006 les premières étapes dans la longue course à la mise sur le marché. Pour ce médicament, NicOx a annoncé le 27 octobre dernier les premiers résultats positifs d’une étude de phase 3 chez des patients souffrant d’arthrose du genou. Les deux dosages de naproxcinod se sont révélés plus efficaces que le placébo sur les trois critères d’évaluation principaux de l’étude. Une nouvelle confirmation de ces belles promesses, est venue juste avant Noël : Scientific American, l'une des plus importantes revue de vulgarisation scientifique au monde, a classé le naproxcinod dans les 10 traitements en développement susceptibles d'un impact sanitaire majeur.

Quand on sait que le naproxcinod devrait avoir l'efficacité du Vioxx sans les risques cardio-vasculaires, il est possible de comprendre les enjeux : dans la lutte contre les douleurs de l'arthrose, le Vioxx représentait pour le laboratoire américain Merck, des ventes de 2,5 milliards de dollars. Un médicament qui avait dû être retiré du marché en 2004 parce qu'il augmentait la tension et provoquait des accidents cardio-vasculaires. Merk a d'ailleurs parié sur NicOx et sa technologie innovante de libération d'oxyde nitrique pour le développement de médicaments antihypertenseurs. NicOx a d'autres fers au feu. L'un des plus avancés est une molécule pour le traitement du diabète de type 2. D'autre part, NicOx a renforcé fin mars un partenariat avec Pfizer, autre grand laboratoire américain, dans le domaine de l'ophtalmologie. Autant d'opérations qui ont contribué à faire monter le titre tout au long de l'année 2006.

Au vu de ses résultats boursiers, la biotech sophipolitaine a été introduite fin novembre dans l'Indice CACMID100. Cet indice, inclus dans l'indice SBF 250, est composé des 100 premières capitalisations qui suivent les 60 valeurs les plus importantes composant les indices CAC 40 et CAC Next20. NicOx, fort à la fois de ses potentialités et de la reconnaissance des autorités boursières, pourrait continuer à jouer les vedettes en 2007 dans un domaine où, cependant, les mauvaises surprises sont toujours possibles.

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