2008-05-07

Article de Tradingsat conforte l'hypothèse du post précédent

NICOX : "Je reste confiant sur la valeur"

(Tradingsat.com) - Le caractère spéculatif d'un investissement dans une société de biotechnologie s'est rappelé hier à la mémoire des actionnaires de NicOx. Risquées, puisque leurs revenus futurs dépendent des résultats de leurs recherches, par nature aléatoires, ces valeurs sont exposées à la sanction boursière à la moindre déconvenue. L'action de la première biotech français a chuté mardi de près de 29% en réaction à la décision de l'américain Pfizer de ne pas lancer au Etats-Unis de programme mondial de phase 3 pour le dérivé nitré du Xalatan (PF-03187207), développé en collaboration avec NicOx.

« La déception est légitime après une mauvaise nouvelle sur une valeur de ce type », commente Pierre-Henri Delplanque, gérant chez AAZ Finances. Une chose l'intrigue cependant. Pourquoi Pfizer envisage-t-il la poursuite du développement du PF-03187207 pour un enregistrement potentiel en Asie, alors que le groupe pharmaceutique américain explique par ailleurs que ce composé ne répond pas aux exigences spécifiques des marchés aux Etats-Unis et en Europe ?

Peut-être Pfizer n'a-t-il pas abandonné tout espoir de commercialiser le dérivé nitré du Xalatan en fonction des résultats de l'étude menée au Japon, lesquels sont attendus au troisième trimestre 2008. D'ailleurs, selon Gérard Pontonnier, analyste senior dédié aux secteurs santé et biotech au sein d'EuroLand Finance, « la significativité [de la phase II menée aux Etats-Unis] pourrait être reconsidérée avec les résultats de la phase II conduite au Japon ». Le docteur en Pharmacie fait remarquer que le nombre de patients testés aux USA était « relativement faible » (215 au total).

Par ailleurs, hormis les développements avec Pfizer dans le domaine de l'ophtalmologie, NicOx dispose aussi, et surtout, d'un composé en phase clinique 3, le naproxcinod, qui continue de représenter l'avenir de la société aux yeux de bon nombre investisseurs. A lui seul, ce produit constitue ainsi 73% de la valorisation de NicOx calculée par le courtier Bryan Garnier.

Pour sa part, Pierre-Henri Delplanque « reste confiant sur la valeur », considérant que « le principe de libération d'oxyde nitrique sur des médicaments existants garde son attrait ». Le gérant juge favorablement l'évolution de la société sur les 18 derniers mois : « ils ont développé tout un pôle aux Etats-Unis, ouvert un bureau dédiés aux affaires commerciales et aux opérations cliniques, c'est le signe évident qu'ils croient à la viabilité de leur produit ». Mais « bien sûr, rien n'est acquis, il est impossible de savoir avec certitude si le naproxcinod arrivera un jour sur le marché, les analystes de la Société Générale en doute d'ailleurs fortement », tempère-t-il toutefois.

L'action NicOx stoppe sa chute et rebondit de 4% à 10.8 euros mercredi matin.

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